La vidéosurveillance qui analyse tout

La ville de Bruxelles est déjà une des capitales européennes les plus surveillés avec pas moins de 7000 caméras de vidéosurveillance. Mais au-delà du nombre conséquents d'appareils de surveillance, c'est la technologie embarquée dans les caméras qui nous intéresse aujourd'hui. Détection de mouvements, de comportements, de stationnements suspects... Voyons cela de plus près.

Courrez, vous êtes filmés !

Au rythme de l'avancée de l'intelligence artificielle, nous ne pouvons pas être étonnés des nouvelles capacités des caméras. Des caméras qui analysent une plaque d'immatriculation ? Trop facile. Des caméras qui peuvent détecter un colis suspect ? Déjà vu. En revanche, des caméras qui repèrent un individu en train de courir, c'est vraiment nouveau !

bruxelles vidéosurveillance

Imaginez un vol commis dans une pharmacie. Le malfaiteur qui s'enfuie est capté par la caméra de vidéosurveillance qui est configurée pour repérer les individus qui courent dans une zone précise. Mais la caméra ne s'arrête pas là ! En plus donc de détecter la façon de se déplacer, la caméra de vidéosurveillance va enregistrer d'autres données. Par exemple, comment est habillé le voleur ? Porte-t-il une casquette ? De quelle couleur est son pantalon ? Toutes ces choses vont être repérées, analysées et surtout transmises à l'ensemble du système de vidéosurveillance !

Concrètement, qu'est-ce que cela signifie ?

Un réseau de vidéosurveillance connecté et intelligent

Le fait que le système de vidéosurveillance soit intelligent signifie que chaque caméra communique avec une autre caméra. Pour faire simple, restons avec notre exemple du voleur de pharmacie. La caméra va non seulement capter sa démarche, mais également la façon dont il est habillé ! Ainsi, l'information est partagée dans tout le système de vidéosurveillance.  Ce qui permet de suivre le voleur sur une grande distance dans la ville.

Les caméras sont également capable de détecter un mouvement de foule, afin d'envoyer une alerte en cas d'un potentiel problème. Ce qui est encore difficile à analyser pour les caméras, ce sont les comportements de type violents (bagarres, agressions). Bien que des tests ont déjà montré que les caméras ont la capacité de différencier un groupe calme d'un groupe agité, il n'est pas encore possible pour la vidéosurveillance de relever des comportements estimés dangereux. Mais quand on sait que l'évolution de l'intelligence artificielle est exponentielle, ce n'est qu'une question de mois, voir de semaines, avant qu'un logiciel intégré dans les caméras puisse comprendre ce genre de phénomènes. À suivre, donc !

Source : rtbf.be